mardi 19 avril 2011

FC Internazionale Milan


Le Football Club Internazionale Milano, plus connu sous le nom de Internazionale ou Inter, est un club de football italien basé à Milan, qui évolue dans le championnat d'Italie de football.

Le club est fondé le 9 mars 1908 par des dirigeants dissidents de l'AC Milan, avec lequel il partage la résidence du stade Giuseppe-Meazza et dispute le « derby della Madonnina ». Ce sont des rencontres de grande intensité au cours desquels s'exacerbe la rivalité historique entre les deux clubs et leurs supporters. Le club nourrit une importante rivalité sportive avec la Juventus de Turin, face auquel il dispute le « derby d'Italie ».

Les trois clubs concentrent la majorité des titres acquis en Italie lors du le siècle dernier. L'Inter a remporté 18 scudetti (le nom donné à la victoire en championnat d'Italie), six Coupes et cinq Supercoupes d'Italie, ce qui en fait le club le plus titré du pays derrière la Juventus. Sur le plan international, l'Inter compte à son palmarès trois Ligues des champions, trois Coupes UEFA, deux Coupes intercontinentales et une Coupe du monde des clubs, ce qui lui vaut d'apparaître au sixième rang européen des clubs de football du XXe siècle selon l'IFFHS. En 2010, le club remporte un retentissant quintuplé : championnat, Coupe et Supercoupe d'Italie, Ligue des champions et Coupe du monde des clubs . Par ailleurs, l'Inter est l'unique équipe italienne à n'avoir jamais connu de relégation depuis son entrée en championnat, en 1908.

Le club aux rayures bleues et noires est dirigé par Massimo Moratti, arrivé en 1995, le fils d'Angelo Moratti (it), le président emblématique du Grande Inter dans les années 1960. Depuis décembre 2010, son entraîneur est le Brésilien Leonardo.




Les débuts (1908-1923)



Le Football Club Internazionale Milano est fondé le 9 mars 1908 par quarante-trois membres dissidents de l'AC Milan, italiens et suisses, mécontents de voir leur ancien club refuser aux étrangers la possibilité de jouer[2]. La volonté initiatrice des fondateurs de donner la possibilité aux joueurs non italiens de porter le maillot du club est incarné par son nom « Internazionale ». Ses couleurs sont l'or, le noir et le bleu[3].

Le premier président du club est Giovanni Paramithiotti, lequel est remplacé en 1909 par Ettore Strauss et en 1910 par Carlo De Medici. Seulement deux ans après la fondation du club, l'Inter remporte son premier championnat[2], qu'il doit notamment au talent de son entraîneur-joueur international Virgilio Fossati (en)[3].

La présidence du club change à plusieurs reprises les années suivantes, et l'équipe ne gagne plus de nouveau titre. La première Guerre mondiale provoque l'interruption des compétitions au cours du 1914-1915 et à l'annulation des championnats suivants. Mobilisé, le capitaine Fossati perd la vie au combat en 1918. Le championnat reprend ses droits en 1919 et permet à l'Inter de l'entraîneur Nino Resegotti de remporter en 1920 un second scudetto (en français : un titre de champion d'Italie), grâce à une victoire en finale sur l'US Livourne (3-2).

En 1921 l'Inter participe au championnat dissident organisé par la CCI. Dernier du groupe B, le club aurait dû être relégué en deuxième division mais bénéficie d'une modification du règlement, dans le cadre de la réunification des compétitions acté au cours du Compromesso Colombo, lui permettant de disputer un barrage afin de conserver sa place dans l'élite. Ce sera chose faite et le club évolue la saison suivante au sein du championnat réunifié.



Sous le régime fasciste, l'Ambrosiana (1928-1945)



l'encontre de ses orientations politiques[2], de fusionner avec l’Unione Sportiva Milanese au sein de la Società Sportiva Ambrosiana (it)[3].

Le nouveau club porte un maillot blanc marqué d'une grande croix rouge, inspiré des couleurs de la ville de Milan. Renommé l'année suivante AS Ambrosiana par le président Oreste Simonotti, le club est toujours nommé Inter par les supporters. Il remporte un troisième titre de champion en 1930, avant qu'en 1931 le président Pozzani ne le renomme officiellement AS Ambrosiana-Inter.
L'interiste Meazza en 1937.

En 1934, le club compte quatre joueurs parmi l'équipe nationale vainqueur de la Coupe du monde en Italie : Allemandi, Castellazzi, Demaría et l'attaquant Giuseppe Meazza[3]. Quatre ans plus tard, l'Inter remporte son quatrième titre de champion. Quelques semaines plus tard, ils sont cinq Azzuri à conserver leur titre de champion du monde à Paris : Olmi, Ferraris II, Ferrari, Locatelli et Meazza.

L'année suivante, les coéquipiers de Meazza, devenu meneur de jeu, remportent la Coupe d'Italie (Coppa Italia) pour la première fois de l'histoire du club, puis un cinquième scudetto en 1940. Handicapé par les blessures, Meazza quitte le club en novembre et signe à l'AC Milan.

Le club évite de peu la relégation lors de la saison 1941-1942, avant que les compétitions ne soient interrompus par l'extension de la seconde Guerre mondiale. En octobre 1945, à la chute du régime fasciste, le club retrouve son nom d'origine[



L'après-guerre (1945-1955)



Meazza revient jouer quelques matchs entre 1946 et 1948, comme entraîneur-joueur. Cette figure légendaire du club, auteur de 283 buts sous le maillot nerrazurri[3] (dont 247 en championnat), donne son nom au stade San Siro en 1980, un an après sa mort.

Après plusieurs années de moindre succès, l'entraîneur Alfredo Foni, adepte du catenaccio, mène le club à deux nouveaux titres de champion en 1953 et 1954, grâce notamment à quelques joueurs majeurs : Benito Lorenzi, le Suédois Lennart Skoglund et le Franco-Hongrois



La Grande Inter de Moratti (1955-1968)


Angelo Moratti rachète le club en 1955 au président Carlo Masseroni, qui doit quitter le club. Après plusieurs années sans succès, il débauche en 1960 l'entraîneur franco-argentin du FC Barcelone Helenio Herrera. Celui-ci fait venir l'année suivante l'attaquant espagnol Luis Suárez Miramontes, Ballon d'or en 1960, et bâti rapidement une équipe emblématique de l'histoire du club, connue comme la Grande Inter. Fin tacticien, Herrera bâtit un Inter hermétique, basé sur un système en 5-3-2 qui perfectionne le catenaccio, un système défensif optimisant l'art de la contre-attaque.

Elle gagne trois championnats (1963, 1965 et 1966, le championnat 1964 n'étant perdu qu'en match d'appui) mais surtout s'impose en Coupe des clubs champions européens à deux reprises en 1964 (contre le Real Madrid d'Alfredo Di Stefano) et en 1965 (contre le Benfica Lisbonne d'Eusébio) à San Siro. L'équipe est composée lors de ces deux finales de Sarti dans les buts, Burgnich, Guarneri, Picchi, Facchetti et Bedin (Tagnin) en défense, Suárez, Corso et Jair au milieu, Mazzola et Milani (Domenghini) en attaque Peiró. L'Inter remporte enfin la Coupe intercontinentale lors des deux saisons, face aux Argentins d'Independiente[4].

Le club compte alors dans ses rangs quelques-uns des meilleurs joueurs du monde et le président n'hésite pas à offrir, en vain, d'importantes sommes d'argent dans le but de recruter Pelé ou Eusébio, tous deux réceptifs mais les politiques totalitaires du Brésil et du Portugal empêchent toute transaction. Cette période dorée se termine en 1967, qui voit l'Inter détrôné en Italie par la Juventus, et battu en finale de Coupe des clubs champions européens face au Celtic FC. Herrera s'en va après huit saisons passés au club, le président Moratti l'imitant peu après[



De 1970 à 2005



Après la décennie de rêve, l'Inter remporte en 1971 son onzième Scudetto, puis son douzième en 1980. Le club atteint entre temps une nouvelle fois la finale de la Coupe des clubs champions européens en 1972, qu'il perd face au club qui domine alors le football européen : l'Ajax Amsterdam de Johan Cruyff.

Après deux victoires en Coupe d'Italie en 1978 et 1982, il faut attendre 1989 pour voir de nouveau le club s'imposer en championnat devant les deux grands clubs du moment : son grand rival milanais Milan AC et le SSC Naples de Diego Maradona. Ce titre permet alors à l'Inter de figurer au troisième rang des clubs les plus titrés en championnat.

Les années 1990 sont marquées par trois victoires en Coupe UEFA, en 1991, 1994 et 1998, plus une finale perdue en 1997. Le nouveau président Massimo Moratti, qui a racheté le club en 1995, n'hésite pas à investir beaucoup d'argent sur le marché des transferts, ce qui lui permet d'attirer des joueurs du calibre de Ronaldo (dit Il Fenomeno), Dennis Bergkamp, Youri Djorkaeff, Christian Vieri ou encore Roberto Baggio. Cette politique ne permet pourtant pas au club de reconquérir le championnat, largement dominé par l'AC Milan et la Juve. L'institution, qui porte l'image d'un club maudit, connaît à la fin des années 1990 une chute de popularité auprès de ses supporters.

L'Inter passe tout près du titre lors de la saison 2001-2002 : le club lombard reste en tête du championnat toute la saison et compte six points d'avance sur ses premiers poursuivants à quatre journées de la fin, avant de s'écrouler. Le club perd le titre lors du dernier match sur une défaite face à la Lazio Rome (2-4 après avoir mené 2-0). Maigre consolation, l'Inter remporte à deux reprises la Coupe d'Italie en 2005 et 2006.

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